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Dawn Of War 3

Mai 26 Notoria  

 

Article :www.millenium.org

Avec la sortie ce 27 avril de Dawn of War 3, le moment est venu de découvrir notre test si vous ne l’avez pas déjà fait :

Le premier Dawn of War a marqué toute une génération d’adeptes de jeux de stratégie ainsi que les fans du jeu de plateau. Après d’excellentes extensions suivies d’un second jeu parti dans une direction bien plus tactique, beaucoup ont considéré que la fermeture du studio THQ en 2013 mettrait un terme à la licence. C’était sans compter sur Relic et son éditeur Sega, qui ont repris le flambeau et qui nous proposent Dawn of War III, qui est toujours un jeu de stratégie en temps réel mais dont le gameplay doit se positionner entre les deux premiers. Il reste à découvrir s’il s’avérera à la hauteur des attentes.

 

On reprend les mêmes et on recommence

Dawn of War 3 se déroule toujours dans le contexte habituel de Warhammer 40000 : un univers sombre en état de guerre perpétuel entre de nombreuses forces armées. Dans le cas présent, l’histoire est dans la continuité de celle de Dawn of War et Dawn of War 2 ainsi que leurs extensions. Les personnages plus ou moins récurrents sont au rendez-vous comme le maître du chapitre de Space Marines Blood Ravens Gabriel Angelos, le chef de guerre Orc Gorgutz ‘ead’unter ou encore la prophétesse Eldar Macha. L’histoire en elle-même est assez classique, même si elle vous réserve tout de même son lot de surprise. On l’appréciera particulièrement pour les efforts qui ont été faits au niveau des dialogues et ses nombreux slideshows qui illustrent avec « beauté » l’univers du jeu.

 

Dawn of War 3

 

Au travers d’une unique campagne de dix-sept missions, vous allez pouvoir découvrir le conflit auquel ils participent actuellement. L’originalité de la chose est que vous n’aurez pas le loisir de choisir une faction et de vous y tenir du début à la fin, vous allez devoir alterner entre les trois et parfois fouler aux pieds ce que vous aviez réussi à accomplir lors la mission précédente, aux commandes d’un des autres héros. En un sens, cela embrasse bien la philosophie de l’univers Warhammer 40000 et son état de lutte permanente, et cela permet aussi de tester toutes les factions disponibles pour le moment. Mais en contrepartie, cela réduit aussi dramatiquement la durée de vie du mode solo du jeu, puisqu’au final vous aurez terminé la campagne en 10 à 15 heures. Si vous n’êtes pas fan de multijoueur, cela va s’avérer être le plus gros défaut du jeu étant donné que la rejouabilité est assez faible. Nous sommes bien loin d’un Dawn of War : Dark Crusade ou Soulstom.

 

Dawn of War 3

 

Un univers ordonné

Le gameplay de Dawn of War 3 semble être un mélange entre celui des deux précédents titres de la licence. Nous retrouvons l’aspect construction de base : capture de points stratégiques et mise sur pied d’une immense armée du premier jeu, mais l’emphase plus importante mise sur les héros et les zones de couverture a un impact sur la dynamique des combats. Tous ces mécanismes sont assez classiques et ont été vus et revus dans d’autres STR. Il convient tout de même de signaler que la partie gestion est très légère, l’usage des tourelles est presque impossible, il n’y a pas vraiment de direction non plus à donner à son développement. Cela se limite à s’emparer d’un maximum de points-clés, puis à retenir l’ennemi le temps d’avoir une armée suffisamment puissante pour infliger un coup de grâce à la faction adverse. Ceci dit, la campagne solo réussit généralement à nous maintenir la pression puisqu’il y a soit des attaques adverses répétées, soit des enchaînements rapides d’événements qui vous forceront à être actif plutôt qu’à jouer la tortue dans votre base. Il y a aussi de nombreuses missions commando sans aucun support qui vous forceront à utiliser au mieux vos troupes et leurs compétences pour espérer l’emporter. Dans ces situations, l’aspect stratégique du jeu finit de disparaître pour ne laisser place qu’à celui tactique. Les très (trop?) nombreuses capacités de chaque type d’unités donnent cependant de quoi s’occuper : on est loin du simple clic droit, il faudra souvent utiliser efficacement chaque pouvoir pour espérer s’en sortir.

 

Dawn of War 3

 

Ce qui est peut-être le plus gros défaut de Dawn of War 3 à l’heure actuelle est le nombre trop limité de factions, sachant que la grande diversité de ces dernières est généralement considéré comme un des points centraux de la licence. Comme mentionné plus haut, nous avons les Space Marines, les Eldars et les Orcs, mais le Chaos manque à l’appel. Quand même les factions les plus classiques manquent à l’appel, cela risque de frustrer plus d’un joueur. On pourrait argumenter que les différences de style de jeu de chaque faction compensent la chose, mais elles ne sont pas aussi radicales qu’on pourrait le croire. Chacune a effectivement des bonus spécifiques et des stratégies uniques : les Space Marines ont leurs pods de débarquement et des unités robustes, les Eldars disposent de boucliers rechargeables mais d’unités fragiles, qui vont se reposer sur leur mobilité et les attaques éclairs. Les Orcs, quant à eux, vont miser sur le nombre et la récupération de ferraille sur le champ de bataille pour gonfler leurs rangs. Malheureusement, tout cela semble à chaque fois suivre la même formule et on ne peut pas dire que, d’une faction à l’autre, le gameplay s’avère radicalement différent. Au final, cela consiste toujours à prendre les points de ravitaillement pour former un gros tas d’unités qui seront écrasées sur l’armée ennemie. Les super unités de combat comme l’Imperial Knight et l’Eldar Wraithknight, ou les super attaques comme la tempête psionique ou encore la chute de météore semblent tous être les dérivés d’un même concept.

 

Dawn of War 3

 

Au final, la plus grosse différence provient des héros et unités d’élite mises à la disposition de chaque faction. Avant chaque bataille, vous pourrez en sélectionner jusqu’à trois différentes parmi une quinzaine, puis sélectionner leurs apparence, bonus et pouvoirs (s’ils ont été débloqués avec leurs niveaux). Une fois le combat lancé, il faudra avoir accumulé suffisamment de points d’élite pour les appeler au combat. Comme ces points sont accumulés au fil du temps, remplir son équipe d’élite avec les meilleurs unités possible peut sembler séduisant, mais c’est un pari dangereux car il faudra attendre très longtemps avant d’obtenir leur soutien. À vous de voir si vous préférez dominer la fin de partie avec deux Imperial Knights, ou tenter de prendre l’avantage rapidement avec de l’infanterie d’élite. Les héros disposent de pouvoirs et de profils radicalement différents d’une faction à l’autre : en planifiant bien votre composition ainsi que l’utilisation optimale des capacités disponibles, le résultat s’avérera significativement différent. C’est sur cet aspect que le jeu brille vraiment, même si plus d’options de personnalisation auraient été bienvenues.

 

Dawn of War 3

Faire monter en niveaux tous les héros de chaque faction et débloquer de nouvelles doctrines d’armée permettent d’ajouter de la progression en multijoueur, mais la chose est sous-exploitée en solo.

 

Recontactez votre équipe

Comme le laisse vite apparaître la relative pauvreté de la campagne solo, il faudra aimer le multijoueur pour vraiment apprécier Dawn of War 3. Celui-ci ne possède qu’un seul mode de jeu à proprement parler, qui demande d’éliminer le noyau énergétique/nexus du camp opposé. Cependant un nombre assez significatif de cartes existent et surtout le jeu par équipe est géré. Vous pourrez donc participer à des batailles allant du 1v1 au 3v3. Cela vous permettra de tenter différentes combinaisons de factions et de héros avec vos amis. L’équilibrage du jeu par équipe en lui-même semble assez bon, même si nous craignons qu’à l’heure actuelle la stratégie qui consiste simplement à former le plus gros tas possible d’unités et à rouler sur tout ce qui passe semble prédominante. L’évolution du multijoueur et son équilibrage dans les mois à venir seront à surveiller. D’ici là, il ne fait aucun doute qu’il y a déjà matière à s’amuser, d’autant qu’être adepte du micromanaging entre les différents types d’unités fait une grosse différence en termes de performances. Néanmoins, la chose s’avérera peut-être un peu trop lourde à gérer pour le joueur moyen puisqu’il n’y a pas de pause active.

 

Dawn of War 3

Certaines missions solo vous limitent à un groupe de héros, dans ce cas d’étranges capsules de soin sont réparties un peu partout.

 

En conclusion

Dawn of War III s’avère globalement un bon jeu, mais comparé aux attentes, c’est une demi-déception qui va probablement diviser la communauté, son mode solo un peu rachitique et son manque de factions étant les principaux reproches que nous lui faisons. Ses graphismes et sa nouvelle approche du gameplay, qui n’est pas sans rappeler StarCraft 2 sur certains aspects, ne feront pas non plus l’unanimité. Le multijoueur sera certainement l’élément-clé qui décidera de l’achat ou non du titre. Avec son manque de factions différentes et un gameplay qui ne diffère pas tant que cela de l’une à l’autre, il faudra se reposer sur les vastes combinaisons de héros et jouer en équipe pour prolonger et approfondir l’expérience de jeu.

Les plus et les moins

Micromanaging récompensé… Seulement trois factions
Nombreuses élites au choix Une seule campagne
Principe du solo intéressant Dimension stratégique presque inexistante
Les unités géantes Musiques ratées

 

Source : MILLENIUM

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