Test de Grim Dawn
Venez découvrir le test de Grim Dawn, un hack’n slash qui marche dans les pas de Diablo 2 et Titan Quest tout en empruntant des éléments aux jeux récents pour nous offrir une aventure morbide sur PC.
Trailer de lancement
Genre : Action RPG, Hack’n Slash
Développeur : Crate Entertainment
Editeur : Crate Entertainment
Support : PC
Prix : 24,99€
Sortie France : 25 février 2016
Sur un marché gouverné par de nombreux « Free to Play », à une époque où la mode est aux MOBA ou aux FPS, on arrive encore à trouver des petites merveilles de réalisation dans le genre hack’n slash. Grim Dawn est de ceux-là. Son développement a débuté en 2012 avec une équipe de deux personnes qui a fini par passer à une dizaine de collaborateurs à la sortie du jeu fin Février 2016, ce à quoi on peut ajouter la communauté qui aide au bug tracking et à la traduction du jeu. Bien sûr, les gens y trouveront des défauts : une version française qui brille par son absence, une palette graphique assez peu variée, des graphismes un peu vieillots ou encore des quêtes par forcément très claires.
Cependant, nombre de ces défauts sont vite oubliés si on prend le temps de lire les quêtes dans le journal ou en installant le patch français de la communauté. On se retrouve alors dans un Action RPG à la direction artistique splendide, avec de grandes zones qui ont toutes leur atmosphère propre. Nous avons ici un Hack’n Slash aux boss parfois très difficiles et sans smart loot, bref : un Diablo2-like requérant une bonne dose de farming et de passer un certain temps sur les arbres de talents et sur les choix d’équipement.
Les arbres de talents ont l’air d’être à l’ancienne, mais ils contiennent leur lot de bonnes idées.
L’aube sombre
L’histoire de Grim Dawn est assez dense, vous aurez l’occasion d’en découvrir les dessous via les nombreux documents récoltables et les PNJ qui vous en apprendront bien plus que ces lignes. Tout se passe dans le monde Cairn, autrefois gouverné par l’empire Arkovian. Les savants de l’empire entrèrent en communication avec des créatures appartenant à une autre dimension. Poussés par la curiosité, ils ont laissé ces créatures pénétrer dans leur monde. Cependant, les chercheurs perdirent le contrôle de la connexion entre les deux monde et de nombreuses créatures ont pu pénétrer dans cette dimension. Les éthérés, comme on les appellent, peuvent posséder un humain et améliorer les capacités de son hôte tout en le déformant plus ou moins horriblement. Face aux éthérés qui cherchent à utiliser le corps humain comme une ressource se dressent les Chthoniens, d’autres êtres surnaturels qui, pour arrêter les éthérés, n’ont rien trouvé de mieux que de détruire la race humaine. Au milieu de cette guerre, les restes de l’humanité doivent s’unir et s’adapter à ce monde dangereux qui ne retrouvera jamais son ancien visage.
Des hordes d’ennemis attendent souvent en embuscade.
Taille et Coupe
Tout comme Path of Exile, Grim Dawn apporte son lot de « Diablo 3 aurait dû être comme ça ». Nous sommes en face d’un mélange de Titan Quest et de Diablo 2 avec des mécaniques de Diablo 3 et de Path of Exile. Évidemment, nous allons davantage le comparer à Diablo 3 qu’aux autres dans le cas présent. Ce qui a fait le plus de mal dans Diablo 3 était la disparition des caractéristiques du personnage à attribuer à chaque niveau. Et bien en voilà : certes il n’y en a que 3 mais on ne gagne qu’un point par niveau à mettre dans le Physique (pour la vie et la défense), la Malice (pour les chances de toucher et les critiques) et l’Esprit (pour l’énergie et les sorts). À côté de ça, on retrouve des arbres de compétences conséquents qui feront vite grimper les heures passées dans les menus à réfléchir à la bonne optimisation. Ajouté à cela que chaque personnage peut avoir deux classes (non modifiables une fois choisies) et le système de dévotion (un schmilblick de bonus de constellations à activer en découvrant des autels dans le monde) et vous serez rapidement dépassés par toutes les possibilités de builds. On regrettera seulement que le déséquilibre entre arme de mêlée et à distance soit aussi prononcé.
Même si le jeu ne dispose pas de graphismes fantastiques, la direction artistique rattrape le coup.
Grosse prise de tête également avec l’artisanat : avant de créer une pièce d’équipement, il va falloir trouver son plan, dans un coffre ou sur un monstre héroïque. Une fois appris, il faut se rendre chez le forgeron. Et là, misère : il manque des composants. « Pas possible. J’ai trouvé au moins deux cœurs gelés et je ne peux pas le créer tout de même ». Normal, à part dans quelques cas, les composants apparaissent sous forme de « composants partiels » et il en faudra de deux à quatre pour en créer un vraiment complet. Et il y a pire. Certains composants doivent être créés à partir d’autres composants. Et il y a encore pire ! Certaines pièces d’équipement nécessitent la fusion d’autres pièces d’équipement, ce qui appellera toujours plus de farm. Et quand ce ne sont pas les composants qui posent problème, c’est l’argent. Car dans Grim Dawn, les prix peuvent vite monter et les vendeurs sont assez pingres quand il s’agit de racheter vos treize épées magiques et six porte-jarretelles enchantés.
Parlons-en de l’équipement. Les classes ayant la possibilité de jouer avec tous les éléments, il n’y a pas besoin de smart loot (trouver forcément des objets adaptés à votre classe spécifiquement). Du coup, remplir les 14 emplacements d’équipement avec des pièces qui vont toutes dans le même sens n’est pas facile. On se retrouve facilement avec une amulette niveau 20 alors que tout le reste est niveau 40 juste parce que rien de potable n’est tombé entre deux. Heureusement les niveaux montent plus tranquillement autour du palier 50, on a donc tendance à avoir un équipement uniforme par la suite.
Et qu’en est-il des paliers de rareté des objets ? Suivant le schéma classique du RPG on en retrouve cinq dans Grim Dawn. En commençant par les objets Communs (Blanc) qui ont de temps en temps une propriété magique, puis les objets Magiques (Jaune) avec un nombre variable de statistiques, ensuite les objets Rares (Vert) avec là aussi un nombre variable de propriétés, au-dessus se situent les objets Épiques (Bleu) avec des propriétés fixes et par moment un effet passif, et enfin les objets Légendaires (rose pâle ?) avec là aussi des propriétés connues à l’avance et un effet passif. Cependant, les objets légendaires n’apparaissent qu’à partir du niveau 50.
Grim Dawn a bien d’autres qualités comme son système de factions avec des récompenses associées à la réputation, des nombreux choix à répercussions, des combats de boss très difficiles dès que l’écart de niveau se creuse, des décors fournis et travaillés, une caméra isométrique pivotable, ou encore le fait qu’il ne soit pas trop exigeant au niveau de la configuration requise pour le faire tourner.
Le système de dévotion qui permet d’investir des points dans des constellations a de quoi faire peur, mais il est simple d’usage. Faire les meilleurs choix sera cependant une autre paire de manches.
Pas D2 mais pas D3 non plus
Comme dit précédemment, on retrouve beaucoup d’éléments de Diablo 2 dans les choix à faire pour améliorer son personnage, dans les déplacements avec des portails ou bien encore dans l’esthétique des menus. En effet, on a ici le même système dans le découpage des difficultés (trois difficultés nécessitant que les précédentes soit terminées pour être débloquées) avec une option permettant d’augmenter la difficulté en modifiant la densité des monstres et leur force.
Il est ensuite possible de jouer en solo (sans connexion), en multijoueur local (Oui monsieur, en local) ou bien en ligne. Et c’est là que ça se complique un peu. Malgré une interface ressemblant fortement à celle de Diablo 2, on se perd dans les serveurs affichés et il faut jouer avec les options de recherche pour trouver un serveur adapté. Les joueurs devront composer avec ces paramètres en attendant les conventions de nommage (Bientôt les parties « BossRun#334 »). Pour ce qui est de la ressemblance avec Diablo 3, on la retrouve principalement dans le choix de la barre des sorts, l’artisanat ou bien encore dans le choix des zones à la géographie fixe.
Les zones sont tortueuses, labyrinthiques et pleines de secrets ainsi que de donjons optionnels.
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Les plus et les moins |
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Jeu peu gourmand en ressources | Assez daté graphiquement | ||||
Durée de vie importante | Pas de version française officielle | ||||
Excellente direction artistique | Le système d’artisanat | ||||
La richesse des différents arbres de talents | Les arbres de talents qui peuvent faire peur | ||||
Très sympa, en solo ou en LAN | Les options de recherche multijoueur peu pratiques |
Source millenium.org