La bêta ouvert de The Elder Scrolls Legends s’est offerte depuis debut septembre. L’occasion pour nous de nous y essayer et de découvrir s’il parvient tant bien que mal à se détacher de la notoriété d’Hearthstone. Comme vous allez pouvoir le constater, s’il ne révolutionne pas le style, TES Legends introduit quelques nouveautés plaisantes malgré de nombreuses approximations dues à la bêta, mais aussi à une approche parfois timide. Dans tous les cas, c’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous sommes plongés dans l’univers fantastique de The Elder Scrolls.
Le plateau intégré au gameplay
Avant toute chose, rappelons que TES Legends est un TCG (Trading Card Game), ce qui signifie que vous gagnez, collectionnez et utilisez des cartes, constituées en decks pour affronter des adversaires. Chaque tour, le joueur pioche une carte, qui peut être une carte de magie, d’attaque, ou des cartes de soutien. À vous de gérer vos points d’actions pour jouer la meilleure carte au meilleur moment pour ensuite défaire l’ennemi.
Mais le jeu se démarque déjà par son plateau. En effet, celui-ci est divisé en deux parties, une à droite et une à gauche, le joueur ne pouvant attaquer au corps-à-corps que dans sa partie. Ainsi, il faut également étudier le placement de ses cartes pour pouvoir réagir au mieux ou déstabiliser le joueur d’en face. Egalement, divers effets s’appliquent selon la partie, dont un, Ombre, dissimule automatiquement les cartes posées dans cette rangée, sachant qu’il ne peut y avoir que quatre monstres au maximum sur chacune.
Autre nouveauté, un système de runes fait son apparition. Ces dernières, attachées à vos points de vie se déclenchent tous les 5 PV perdus, vous faisant piocher une carte supplémentaire. En plus de pouvoir potentiellement relancer un joueur en difficulté, cet élément de gameplay peut faire surgir une carte Prophétie, qui peut être jouée immédiatement. Les effets de ces cartes sont très aléatoires, mais peuvent renverser une situation totalement désespérée.
La construction d’un deck déjà très varié
Vous le savez surement, dans ce type de jeu, la construction de son jeu est primordial. Équilibrer les cartes à haut et bas coûts, insérer suffisamment de cartes soutien tout en créant un équilibre pour pouvoir développer son jeu sans trop avoir à subir le hasard du tirage. Patience et essais sont donc de mise. Mais à ce petit jeu, The Elder Scrolls Legends s’en sort plutôt pas mal. Il reste bien évidemment de très nombreux équilibrages à faire, mais la construction des jeux et les choix à dispositions des joueurs est tout à fait satisfaisant.
Les Elfes des bois | Les Khajiits |
Les Argoniens | Les Nordiques |
10 races sont disponibles, allant des Impériaux au Khajiits, en passant par les Elfes Noirs et les Argoniens.
Chaque faction vous apportera un bonus différent sur la récupération de vos cartes, vous pourrez ainsi vous concentrer sur un type de carte en particulier pour construire par la suite des decks bien précis.
– Orque : Bonus pour les cartes qui dirigent les Orques en combat.
– Rougegarde : Bonus pour les cartes de type « Armes ».
– Elfe des Bois : Bonus pour les cartes qui visent des cibles diminuées.
– Argonien : Bonus pour les cartes qui vous récompensent lors de longues parties.
– Bréton : Bonus pour les cartes qui devient les dégâts.
– Haut-Elfe : Bonus pour les cartes qui ont un rapport avec les sorts.
– Impérial : Bonus pour les cartes qui construisent de grosses armées.
– Elfe noir : Bonus pour les cartes qui exploitent les pouvoirs des morts.
– Khajiit : Bonus pour les cartes qui récompensent les attaques avec vélocité.
– Nordique : Bonus pour les cartes qui récompensent les attaques en continu sur les ennemis.
Ces dix races sont réparties en 5 attributs majeurs en plus des mécaniques propres. C’est pourquoi 5 attributs regroupent ces cartes sous des bannières communes. Il y a l’agilité en vert regroupant les cartes rapides, la force, symbolisée par la couleur rouge, l’intelligence en bleu axe ses cartes sur la ruse et la magie.
Force | Intelligence | Volonté | Agilité | Endurance | Neutre |
De son côté l’endurance en violet regroupe les « gros » monstres, tandis que la volonté, de couleur jaune, qui regroupe les cartes à faible coût pour inonder le plateau et enfin les cartes neutres. En plus de ces attributs, chaque race possède un trait qui la différencie des autres. Ainsi, les Impériaux deviennent plus puissant en fonction du nombre de cartes présentes, ou encore les Khajiits dont la capacité est assez parlante puisqu’ils possèdent « Chapardage », qui s’active dès lors qu’une carte inflige des dégâts à l’adversaire.
Chaque deck peut posséder au maximum deux attributs, offrant au joueur de nombreuses possibilités de créations. Idéalement, il faut entre 50 et 70 cartes, mais les joueurs expérimentés chercheront à se limiter à 50 pour plus d’efficacité.
Les differents modes classiques
Sans trop de surprises, The Elder Scrolls Legend dispose d’un mode Histoire, d’un mode duel, d’une arène accessible en solo et en multi, ainsi le mode entraînement. Le mode Histoire apparaît d’abord comme un tutoriel bien foutu, permettant d’apprendre de manière très progressive les règles et les spécificités du titre. Mais rapidement, il révèle une écriture qui si elle reste très classique, pose très bien l’ambiance et emmène le joueur. Le tout étant entrecoupée de scènes d’animation en 2D dont les illustrations sont quasi impeccable. On ne peut malheureusement pas en dire autant de l’animation qu souffre probablement des ressources allouées aux illustrations.
Répartie sur une vingtaine de missions, il vous faudra entre 4 et 6h pour tranquillement venir à bout de l’histoire. Durant cette campagne, vous aurez diverses possibilités pour faire évoluer votre jeu. D’une part, le scénario vous offrira des choix à faire. S’ils ne changent pas le déroulé de l’histoire, ils permettent de choisir entre deux cartes, un monstre, ou une carte exécution. En plus, en gagnant des niveaux, vous remporterez des paquets de cartes, et débloquerez même des deck entiers. Au final, vous obtiendrez près de 5 decks complets ainsi que de très nombreuses cartes. De quoi faire. Une fois le mode histoire terminé, vous pouvez vous diriger vers l’entraînement mais celui-ci n’est pas très rentable en terme de cristaux. Ces derniers servent à crafter de nouvelles cartes, mais ne vous reviennent que par 15 dans ce mode, bien loin des 1200 demandés pour la création d’une carte légendaire.
C’est donc vers le mode duel en ligne qu’il faut chercher. Les méthodes de classement de The Elder Scrolls Legends diffèrent assez largement de Hearthstone. En effet, lorsque vous gagnez plusieurs matchs vous progressez dans le classement. Mais, si vous enchaînez les défaites, vous ne redescendez pas totalement , vous restez coincés au même rang. Toutes les trois victoires, vous remportez une carte et de l’or, sachant qu’en atteignant des paliers vous remportez également de nouvelles cartes. De quoi motiver à continuer.
Enfin vient le mode draft, assez récurrent dans les jeux du genre, mais ici totalement pompé sur Hearthstone. Ici, vos decks sont totalement inutiles puisqu’il vous faudra construire un jeu de 30 cartes à partir de rien. Vous choisissez deux attributs parmi celles qu’on a présenté plus haut puis le jeu vous présente trois cartes, vous en choisissez une, puis vous recommencez l’opération jusqu’à obtenir votre deck. Le mode prend fin au bout d’un certain nombre de matchs, ou lorsque vous avez subit trois défaites. Dans tous les cas, vous remportez six cartes, plus diverses récompenses selon votre parcours. Malheureusement, à 150 pièces d’or en coût d’entrée, ce mode est extrêmement coûteux et on peut être frustré d’un tirage malheureux au moment de la constitution du deck.
Les pièces d’or | Les pierres d’âme |
1 paquet de carte dans la boutique = 100
1 entrée dans l’arène Solo = 150 1 entrée dans l’arène PvP = 150 |
Carte Commune : Pour craft – 50 // Pour décraft + 10
Carte Rare : Pour craft – 100 // Pour décraft + 20 Carte Epique : Pour craft – 400 // Pour décraft + 100 Carte Légendaire : Pour craft – 1200 // + 400 |
Techniquement propre, mais un peux austère
Du point de vue visuel, The Elder Scrolls Legends est très honnête. Il présente peu de bugs d’affichages, les animations sont très correctes et toutes les cartes disposent d’un doublage. Ces derniers se montrent cependant assez vite redondants, les mêmes cartes n’ayant pour l’instant qu’une seule phrase. De quoi agacer. Si l’ensemble est visuellement propre, avec des illustrations de cartes très jolies, il reste assez austère et ne possède pas la magie ni la variété de couleurs que peu dégager Heartstone et tous ces effet de sort. Si cela correspond assez bien à l’univers deThe Elder Scrolls, il se dégage un sentiment de « service minimum ». Malgré tout, le titre compense cette austérité par une clarté à toute épreuve qui n’en fait jamais trop en effet.
Conclusion
The Elder Scrolls Legends est très prometteur, et possède des particularités intéressantes qui réussissent à ne pas en faire une pâle copie d’un Hearthstone ou d’un Magic: The Gathering. Les mécaniques sont assez faciles à assimiler, portées par un mode histoire bien ficelé. Cependant, il reste de nombreux équilibrages à réaliser, et il ne semble pas évident du tout qu’à terme, tous les attributs aient une viabilité équivalente. Au niveau du multi, on est sur du classique fonctionnant parfaitement sans révolutionner le genre. Par contre, le système d’évolution des cartes paraît limité, puisqu’on peut obtenir ces mêmes cartes autrement. Enfin, le mode arène est très coûteux et ne semble pas être en mesure d’attirer, pour le moment, régulièrement les joueurs. Un titre à surveiller de très près, ses qualités en faisant un outsider très intéressant au géant Hearthstone.
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